Le cauchemar d’Omaha la sanglante
(06h30 entre Colleville-sur-Mer et Vierville-sur-Mer)
Les fantassins américains doivent atteindre la plage sous le feu nourri des défenses allemandes provenant du haut de la colline escarpée, qui se dresse devant eux telle une muraille. A peine les hommes ont-ils sauté hors de leur barge qu’ils se noient ou sont tués sur le coup par les balles ennemies. Pour les plus chanceux, tout est bon pour se protéger : les débris épars d’une péniche foudroyée par un obus, les obstacles partiellement immergés qui jonchent la plage ou encore les corps sans vie de leurs camarades qui flottent à la surface.
Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA
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Une fois la plage atteinte, il faut encore franchir une levée de galets au pied de laquelle les miraculés, recroquevillés, trouvent un abri sommaire, puis traverser une zone plate minée, sinon humide, et enfin grimper l’escarpement pour dénicher l’ennemi à son sommet.
Conseil Régional de Basse-Normandie / National Archives USA
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Tel fut l’enfer que connurent les premières vagues de soldats sur la plage la plus meurtrière. Malgré l’effectif important de 34250 soldats, en fin de journée, la tête de pont est étroite et très fragile ; les jonctions avec Gold à l’est et les troupes aéroportées américaines à l’ouest ne sont pas effectuées. La terrible « Guerre des Haies » va alors s’engager pour prendre la RN13 et s’enfoncer plus loin dans les terres.